Traversée presque en son milieu par l’équateur et comprise pour une majeure partie entre les deux tropiques, l’Afrique est un continent chaud, avec une température moyenne supérieure à 21°C neuf mois sur douze ; l’intensité du rayonnement solaire y est constamment forte. Les climats et la végétation qui leur correspond se définissent en fonction des variations pluviométriques plutôt que thermiques.
La pluviométrie est essentiellement dépendante des mouvements atmosphériques se produisant dans la zone de convergence intertropicale (ZCIT). Il s’agit, dans une zone comprise entre les tropiques et l’équateur, du mouvement ascendant d’un air humide apporté par les alizés. La montée en altitude rafraîchit l’air et l’humidité est relâchée sous forme de précipitations à hauteur de l’équateur, ce qui détermine des climats humides, climat équatorial au plus près de l’équateur et climat tropical de part et d’autre. L’air asséché converge ensuite vers les tropiques nord et sud, ce qui crée un climat aride à ces endroits, aux alentours des 20e parallèles nord et sud. Cela correspond au Sahara au nord, et au Kalahari au sud. Les déserts et les plaines arides prévalent également dans la corne de l’Afrique.
L’allongement de la saison sèche, quand on s’éloigne de l’équateur, caractérise le passage du climat équatorial accompagné de forêt dense au climat tropical, qui s’accompagne de forêts claires, puis de savanes lorsque la saison sèche est intense. Lorsque la saison sèche est largement dominante, la savane prend un caractère semi-aride avec, néanmoins, une saison des pluies intense mais très courte. C’est le cas du Sahel, notamment, où la savane domine. Ensuite, les déserts apparaissent près des tropiques.
Enfin, le climat méditerranéen caractérise les côtes de l’Afrique du Nord et la pointe sud de l’Afrique du Sud.
Les saisons, alternance entre les saisons sèches et humides, sont liées aux oscillations annuelles de la ZCIT. Ces oscillations sont un phénomène majeur pour le continent car il est dépourvu de chaînes montagneuses assez haute et longue pour influencer le climat à grande échelle. Comme la majeure partie du continent est sous l’influence de la ZCIT, il est extrêmement sensible aux perturbations de celle-ci, notamment en Afrique de l’Ouest, même lorsque ces perturbations sont faibles. Ainsi, d’une année à l’autre, la saison des pluies peut varier en durée jusqu’à 30%.
Les amplitudes thermiques annuelles et journalières sont faibles en climat humide équatorial et tropical ; elles s’accentuent lorsqu’on s’éloigne de l’équateur et diminuent à proximité des côtes ; « au cœur du Sahara, les variations de température [atmosphérique] entre le jour et la nuit atteignent 20 degrés » (et bien plus au sol où la température peut localement dépasser 70 °C plusieurs jours par an, sans toutefois atteindre les records mondiaux enregistrés dans le désert de Lut ou au Mexique ; l’Afrique détient cependant le record d’étendue désertique chaudes, en surface absolue).
Le record officiel de température atmosphérique est de 55 °C mesuré le 7 juillet 1931 à Kébili, Tunisie
D’après une étude scientifique réalisée par plusieurs universités européennes, un Africain citadin sur trois pourrait être soumis chaque jour à des températures avoisinant les 41 °C en 2090.
Position de la ZCIT en janvier (en bleu) et en juillet (en rouge).
Pour plus d’informations :
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Portail:Afrique
- https://en.wikipedia.org/wiki/Africa
- https://africacenter.org/
- https://journals.openedition.org/etudesafricaines/
- https://etudes-africaines.cnrs.fr/
- https://journals.openedition.org/etudesafricaines/
- https://www.afdb.org/fr/documents-publications/economic-perspectives-en-afrique-2024